Ecolabel européen, Accueil Paysan, Clef verte, Gîte Panda, Eco-gîte … Les labels du tourisme éco-responsable sont nombreux. Ils accréditent la qualité durable de prestations hôtelières, d’hébergements touristiques et de diverses activités touristiques se conformant au cahier des charges, toujours plus exigeant, du développement durable.
Selon l’Organisation mondiale du tourisme, le tourisme durable est défini comme un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil.
L’impact du secteur touristique sur l’environnement
Il s’agit de développer une industrie touristique consciente de ses impacts négatifs (pollution, surconsommation des ressources naturelles, destruction des écosystèmes, inflation, dégradation des sites … ) et dont le système se construit autour de la protection de la culture, de l’économie et de l’écologie locale.
Le renouvellement du secteur touristique peut sembler difficile à mettre en œuvre, il est pourtant tout à fait réalisable moyennant méthode et volonté. L’ensemble des voyageurs (dont le chiffre mondial est passé de 1,460 milliards en 2019 à 415 millions en 2021 ) ainsi que l’industrie du voyage doivent dorénavant veiller à réduire de manière drastique les impacts destructeurs du tourisme sur la biosphère.
Le choix du tourisme durable
Dans cet état d’urgence mondiale pointe néanmoins une nouvelle encourageante qu’il s’agit de développer : la quantité de touristes choisissant le tourisme durable est en constante augmentation, et les réseaux de voyages éco-friendly se démocratisent. ATR, UNAT, We Go Green R, Leonaa, Vaovert, FairBnB, Oiseaux de passage, FairBooking, Chilowé ; l’effet domino doit se précipiter et atteindre de manière globale le secteur de l’hôtellerie.
Reste à l’ensemble des services touristiques de créer l’offre adaptée à la demande d’un tourisme durable qui croît, et de se réinventer aussi vite que se réinvente la notion de voyage.
Voici les 7 étapes clés pour transformer un hôtel traditionnel en hôtel éco-responsable
Former une équipe engagée !
À l’origine des grandes réinventions, il y a un noyau de personnes ambitieuses pour y croire. Ce noyau porte le projet afin qu’il existe et roule, autonome, se développe. Une chaîne de collaborateurs et de collaboratrices prend ensuite le relais, questionne le projet de manière exigeante, l’enrichit et le soutient.
Comme toutes réinventions incontournables de notre décennie, transformer un hôtel traditionnel en hôtel éco-responsable puisera sa force dans le collectif. La solidité de l’équipe ainsi que celle de ses convictions en matière d’écologie seront les piliers de base de la création de l’hôtel éco-responsable.
Il s’agit d’abord de rassembler un noyau d’éco-sensibles capables de transmettre son énergie ainsi que ses objectifs clairs au sein de l’hôtel, puis parmi les partenaires extérieurs avec qui le dialogue s’ouvre.
Encourager l’implication réelle de toutes les personnes qui participent, de près ou de loin, au fonctionnement de l’hôtel éco-responsable est essentiel, car c’est de cette composition d’individus sensibilisés et volontaires que naîtra l’esprit unique de l’hôtel, devenu lieu de sensibilisation et laboratoire d’un monde nouveau.
Des formations collectives régulières, des primes à la neutralité carbone ( si l’on vient au travail en vélo, par exemple ) sauront stimuler l’engagement des équipes et leur implication.
Un bâtiment à faible impact carbone
Pour réduire drastiquement à la fois l’impact carbone d’un hôtel et le coût de ses dépenses énergétiques, il est indispensable d’effectuer une rénovation thermique de la structure. Aussi faut-il évaluer ses besoins réels ( nombre de chambres, surface habitable … ), identifier les problèmes éventuels d’humidité et de toiture, et sans doute réinvestir dans un système de chauffage et d’électricité à économie d’énergie.
Avec les nouveaux modèles hôteliers, on privilégie les petites et moyennes structures, les hôtels à taille « humaine ». Exit les bâtiments qui s’étalent sur les paysages et poussent à la verticale de façon démesurée. L’idée du tourisme éco-responsable est avant tout de faire corps avec son l’espace naturel.
Se pose par ailleurs la question de la conservation de l’architecture initiale, en fonction de l’état du patrimoine, et de l’atmosphère que vous désirez créer pour votre hôtel. On conseille bien sûr de respecter au mieux l’histoire des lieux, et de le valoriser.
Il est aussi utile de connaître les sources d’énergies et les matériaux que l’on trouve à proximité, et de privilégier tant que possible leur utilisation. Si la récupération d’un bâtiment existant n’est pas envisageable, choisissez des matériaux naturels, durables et locaux pour la construction du bâtiment.
Dans les deux cas, la couche d’isolation thermique biologique, absolument indispensable, peut être fabriquée avec du coton, du liège ou encore de la cellulose, qui sont des matériaux d’isolation efficaces et durables. Notez qu’un jardin sur le toit isole le bâtiment, et permet de fondre la construction dans le paysage. Ces jardins sur le toit sont également très appréciés de la clientèle.
L’économie de l’énergie
Les trois quarts des dépenses énergétiques d’un hôtel sont dues à l’énergie. C’est beaucoup pour les factures, ça l’est aussi pour la planète ! Des solutions existent pour réduire ce coût à la fois économique et écologique.
Avant tout, rappelons que les hôtels orientés sud dotés de grandes fenêtres profitent au maximum de la lumière naturelle, et permettent donc de réduire l’utilisation de l’éclairage et du chauffage. L’importance d’un bâtiment bien isolé entre ici en jeu : une isolation optimisée réduit, elle, jusqu’à 60% des dépenses énergétiques.
S’agissant des sources d’énergie, les panneaux photovoltaïques sont capables de transformer de manière autonome la lumière du soleil en électricité ; ce sont des solutions concrètes et durables pour les hôtels éco-conscients. En complément, si cela est nécessaire, choisissez un fournisseur d’électricité verte.
De nouvelles types de pompes à chaleur et de chaudières à gaz très performantes permettent de réaliser jusqu’à 40 % d’économie sur les coûts de chauffage. Tant que possible, on remplace la climatisation par l’utilisation de ventilateurs de plafonds, solution peu coûteuse et davantage écologique.
Pour la lumière, on conseille de remplacer les ampoules traditionnelles par des LED à faible consommation. Les détecteurs de mouvement sont aussi des solutions pratiques pour les hôtels ; ils permettent d’économiser 30% des coûts d’éclairage. Veillez enfin à adapter la température des chambres en fonction de leur occupation. Les cartes magnétiques des chambres d’hôtel sont par ailleurs une assurance que les équipements électriques sont éteints lorsque la chambre est inoccupée.
Une utilisation consciente de l’eau
Pour s’inscrire dans une démarche de développement durable, les hôtels ont la possibilité de réguler leur consommation d’eau, pour les aménagements du personnel et ceux de la clientèle. Différents outils de régulation existent afin de réduire la perte inutile d’eau ou de récupérer de façon naturelle l’eau de pluie.
Dans les chambres, les cuisines, les communs et les espaces du personnel, des mousseurs et/ou mitigeurs, des chasses-d’eau double volume ainsi que des robinets spéciaux permettent de réguler la consommation d’eau, et de réduire des pertes liées à un débit inutilement trop fort, ou à système traditionnel désormais inadapté.
Dans les chambres, vous pouvez remplacer les baignoires par des douches qui filtrent l’eau pour la recueillir de façon naturelle, et irriguer les jardins par exemple.
En ce qui concerne les piscines d’hôtel, il est facilement envisageable de transformer une piscine traditionnelle en une biopiscine. Pour cela, il suffit de créer une zone de filtration à proximité du bassin existant, et de relier ces deux zones à l’aide d’un circuit qui permettra la circulation de l’eau en double sens. Dans la zone de filtration, on dispose des plantes oxygénantes, telles que des nénuphars, afin d’épurer l’eau du bassin.
Gérer les déchets
Diminuer sa quantité de déchets, c’est le premier objectif pour polluer moins. Le nouveau classement hôtelier entré en vigueur le 1er avril 2022 met l’accent sur la réduction des déchets en hôtellerie et la mise en place sérieuse du principe de recyclage. Les objets en plastique ainsi que toutes les matières non recyclables y sont donc à exclure définitivement.
Les hôtels doivent supprimer les produits jetables, et ceux à emballages individuels contre du vrac et du réutilisable. Ils doivent prévoir aussi des poubelles de tri dans les chambres et les communs.
Les architectes et designers conçoivent désormais des outils contemporains du développement durable à intégrer dans les environnement design et haut de gamme, comme dans le secteur de l’hôtellerie de luxe. La poubelle de tri HOL répond parfaitement aux contraintes d’espace des chambres d’hôtels haut de gamme, grâce à son petit volume, à sa forme rectangulaire, et à son option de support mural.
L’ameublement éco-conçu
Meublez les espaces de votre hôtel avec du mobilier éco-conçu et durable, fabriqué avec des matériaux naturels, recyclés et recyclables, et même de la récup ça et là. Le mobilier durable de qualité professionnelle est un investissement nécessaire pour votre hôtel, afin qu’il puisse résister à un usage intense et durer dans le temps. La table design d’hôtel VESTIGE a été fabriquée dans vinyle 100% recyclé et recyclable, avec un plateau en verre trempé ultra résistant, lui aussi recyclable, et entre ainsi dans la boucle de l’économie dite circulaire.
Comme base d’ameublement, le mobilier de style intemporel est une solution de durabilité pour les hôtels, en ce sens qu’il ne sera pas démodé, puis remplacé. La chaise en bois empilable PASTIS fait partie de ces pièces indémodables, conçue dans une démarche de développement durable.
S’agissant plus spécifiquement des chambres d’hôtel, le tourisme éco-responsable choisit de ne plus les équiper de mini-frigo et de machines à café, au profit d’une salle commune où ces équipements électroménagers seront mis en commun.
On conseille également d’offrir à votre clientèle des cosmétiques bios, de préférence de production locale. Les produits de nettoyage sont écologiques, biodégradables et non toxiques.
La place de la biodiversité
Dans les jardins d’hôtels, on pense permaculture. Évitez de planter des espèces envahissantes, au risque qu’elles n’interrompent le processus naturel de l’écosystème. À la place, on plante des espèces autochtones, celles qui attirent les papillons et les abeilles, et on évite les pesticides. Des espaces de nidification pourront être pensés pour les oiseaux. Toutes ces démarches en lien avec la biodiversité locale intéressent les clients, et pourront leur être expliquées au cours d’ateliers de sensibilisation par exemple.
Enfin, on conseille de mettre à la disposition de la clientèle et du personnel des moyens de locomotion éco-responsable, comme un service gratuit de vélos, ou des bornes de recharge pour les véhicules électriques.